Un ancien dirigeant de Pokerstars évite la prison

Publié le 05/12/2016

Un ancien employé de la sale de poker Pokerstars a évité la prison après son implication dans les paiements frauduleux de la firme avant le black friday de 2011. Paul Tate était responsable des paiements faits aux joueurs, systématiquement camouflés car illégaux à l'époque.

Pas de prison mais une amende

Avant le black friday en 2011, Full Tilt Poker et Pokerstars (ainsi qu'Absolut Poker) proposaient leurs offres aux joueurs américains, bien que la loi de l'UIGEA de 2006 l'interdisait formellement. Afin de pouvoir mener ce business à bien, Paul Tate et son équipe devaient camoufler les transactions de dépôts et retraits des joueurs pour ne pas que la justice américaine ne s'en aperçoive. Les banques étaient également complices de ses transactions qui lui rapportaient beaucoup (officiellement les banques se sont faites tromper...).

Paul Tate est un citoyen britannique résidant sur l'île de Man. A ce titre, il ne risquait pas l'extradition et aurait pu choisir d'esquiver la justice indéfiniment. Malgré tout, il a tenu à se rendre au procès et se défendre, ce que le juge n'a pas manqué de noter.

« Etant donné que vous ne pouviez pas être extradé pour ça, vous méritez que l'on note le courage que vous avez eu de vous rendre au procès. » a précisé le juge Kaplan.

Paul Tate est l'une des 11 personnes à avoir été accusées de fraude en 2011, il a fini de travailler pour Pokerstars en 2014 quand la firme s'est faite rachetée par Amaya Gaming (prix de la transaction : 4,9$ milliards). Paul Tate a esquivé la prison mais devra rembourser 119,000£, une peine modérée qui s'explique par le fait que l'homme s'est rendu à son procès pour affronter ses accusateurs.

En 2012 et après la fermeture de Full Tilt Poker, Pokerstars a pris pour lui la dette de 547$ millions de Full Tilt, qui correspondait à l'ensemble de l'argent qui avait été volé aux joueurs (par les dirigeants de Full Tilt). Pour 731$ millions en tout, Pokerstars a pu englober les activités de son ancien concurrent parmi les siennes et passer pour un saint auprès de la justice.