WINAMAX.fr : Success Story pour une Stratégie Affutée

Publié le 30/03/2011

winamax.fr histoireWinamax.fr vient de fêter son millionième membre inscrit, comme en atteste un récent communiqué de la société. On y apprend également que plus de 300 000 joueurs ont déposé de l'argent sur la salle et sont donc en mode réel. Des chiffres qui devraient permettre de valoriser aisément la société à plusieurs dizaines de millions d'euros.

 

La directrice des opérations de winamax.fr, Canel Frichet, salue d'ailleurs cette belle réussite et estime que leur pari est maintenant réussi, en se placant comme leader sur le marché français. Une réussite, qui rappellons le, a été mené d'une main de maître bien avant Juin 2010 et son agrément par l'ARJEL. Retour sur la stratégie de ce David devenu Goliath.

 

En 1999, la société de droit britannique Winamax LTD voit le jour, fondé par des anciens d'Havas (conseil en communication). Ils décident de développer un jeu d'entraineur, surfant sur l'engouement footballistique alors que la France devient championne du monde. Très vite, le jeu cartonne et la société lève 2 millions d'euros auprès de Robert Louis Dreyfus pour financer sa croissance. 

 

En 2004, en période post-bulle internet, le site change de mains et tout devient flou. On perd la trace de l'actionnariat même on sait qu'Alexandre Dreyfus fait partie du lot (Il revend d'ailleurs ses parts un an plus tard pour partir fonder ChiliGaming à Malte). Alexandre Dreyfus serait accompagné d'Alexandre Roos, et peut être de Christophe Schaming (ami d'enfance d'Alexandre Roos).

 

Winamax quitte l'univers de la simulation de jeu d'entraineur pour s'orienter d'abord vers les paris sportifs mais très vite, ils se rendent compte qu'il y a un jeu qui est quasi vierge de toute concurrence outre-manche (en France donc) : le Poker. Ils signent alors un partenariat avec Ongame courant 2005, et lance en 2006 la salle de poker winamax.com. 

 

Il y a cependant un problème de taille à proposer du poker en France : les jeux d'argent tombent sous le coup du monopole d'Etat et Winamax ne peut théoriquement pas recruter de joueurs français. Le coup de génie est alors de s'entourer d'une personnalité de choix, Patrick Bruel, chanteur et champion du monde de poker qui leur permettra d'être un pont vers les joueurs français. Cependant, ils ne peuvent pas demander à Patrick Bruel de faire de la pub pour winamax, qui demeure interdit. 

 

Une société va alors voir le jour en France, Table 14, et lance un forum gratuit pour discuter du poker et y jouer gratuitement : WAM Poker. Etrangement, Wam est l'abréviation de Win A Max (Gagne un max) et Alexandre Roos en est actionnaire.

 

Lors des diffusions des World Poker Tour sur Canal Plus, Patrick Bruel (qui les commente) va pouvoir librement faire de la publicité pour WAM Poker et encourager les joueurs à découvrir le poker sur ce site. Le coup de génie, c'est que Winamax bénéficie donc indirectement de cette publicité et peut puiser dans un vivier de plusieurs centaines de milliers de joueurs qui se sont inscrits sur WAM Poker. Des côuts marketings réduits à 0, le rêve de toute société de jeux d'argent. D'ailleurs, à cette époque, winamax ne propose pas réellement d'affiliation et ne se sert pas des guides de poker en ligne pour promouvoir sa salle. Lorsque les Titan Poker, Betclic Poker ou 888 Poker veulent recruter des joueurs, ils déboursent entre 150 et 200€ par joueur. Winamax dépense quelques dizaines d'euros par joueurs et bénéficie des ressources de Wam-Poker.. C'est le jackpot.

 

En 2009, les actionnaires de winamax sortent de l'ombre : il s'agit à parts égales de Patrick Bruel, Marc Simoncini, Christophe Schaming et Alexandre Roos. 

 

En Juin 2010, lorsque Winamax.fr se lance officiellement sur le marché français, il bénéficie déjà d'une image de marque solide auprès des français et de plusieurs centaines de milliers de joueurs inscrits sur wam-poker.com.